Lyon : mobilisation de soutien aux familles sans domicile23/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2521.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lyon : mobilisation de soutien aux familles sans domicile

Cette année encore, à l’occasion de l’anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, des enseignants et des parents d’élèves se sont organisés pour dénoncer la situation révoltante des familles sans domicile dans l’agglomération lyonnaise, contraintes de vivre dehors malgré le froid.

Organisés dans le collectif « Jamais sans toit » créé en 2014, ils se mobilisent dans plusieurs établissements scolaires de Lyon et de Vaulx-en-Velin. Ils réclament un toit pour plusieurs dizaines d’enfants qui dorment dans des voitures, dans des squats, voire dans la rue, dans les parcs ou sous les ponts. Ils sont des centaines dans cette situation sur l’ensemble de la riche agglomération lyonnaise.

Les autorités ne proposent aucune solution d’hébergement et refusent de réquisitionner les logements vides, alors qu’il en existerait 24 000 dans la métropole. Pour faire pression sur la préfecture du Rhône, des enseignants ont décidé d’occuper leurs établissements malgré les menaces de sanctions et d’évacuation par la force. Ces occupations ont offert un hébergement provisoire pour onze familles à l’école Gilbert-Dru du 7e arrondissement de Lyon, et pour trois autres familles au collège Henri-Barbusse de Vaulx-en-Velin.

Des parents d’élèves sont aussi à l’origine d’initiatives pour apporter leur soutien aux enfants sans toit. Tout au long de la semaine du 14 au 18 novembre, dans des écoles de Lyon et de Vaulx-en-Velin, ils ont organisé plusieurs collectes de vêtements et de nourriture, ainsi que des goûters solidaires ou autres soupes populaires qui ont permis de récolter de l’argent et de payer quelques nuits d’hôtel aux familles qui dorment encore dehors. En venant en aide à d’autres parents qui, pour beaucoup d’entre eux, se sont retrouvés à la rue après avoir fui la guerre ou la misère dans leurs pays d’origine, ces habitants des quartiers populaires montrent leur solidarité avec les migrants. Ils refusent ainsi de tomber dans le piège des discours xénophobes.

Partager