Gems – Buc : réaction collective23/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2521.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gems – Buc : réaction collective

Vendredi 19 novembre, les vingt salariés du centre d’appels de Gems (General Electric Medical Systems) à Buc, dans les Yvelines, ont débrayé durant deux heures. Le débrayage s’est transformé en grève le lundi suivant.

Le centre d’appels organise les interventions des 300 ingénieurs de maintenance de Gems qui se déplacent dans les hôpitaux, les cliniques et les cabinets de radiologie où est installé le matériel (IRM, scanners, mammographes, salles vasculaires) fabriqué par Gems. Trop peu nombreux pour le travail exigé, et disposant d’une informatique inadaptée, les salariés sont exténués, au point qu’il y a en ce moment une dizaine d’absences. La hiérarchie fait comme si de rien n’était et demande à chacun de se débrouiller comme il peut.

Pour la première fois, tout le monde, intérimaires comme CDI, a décidé d’exprimer ensemble son exaspération par un débrayage de deux heures : seuls les collègues en contrat d’apprentissage sont restés derrière leur téléphone, avec l’accord de tous.

Durant ces deux heures, chacun a pu dire ce qu’il avait sur le cœur, et ce qui couvait depuis longtemps s’est exprimé par l’adoption collective des revendications : augmentation de 300 euros pour tous, dix embauches en CDI, revalorisation des classifications, respect par la hiérarchie et amélioration des outils de travail.

La direction a commencé à prendre en considération les revendications en proposant une prime de 400 euros. Et comme elle est loin du compte, la grève a été reconduite le mardi 23, ce qui a considérablement perturbé toute l’activité de maintenance.

Les grévistes ont pu enregistrer les témoignages de sympathie des ingénieurs de maintenance, qui ont envoyé à la direction des mails de soutien aux grévistes, ainsi que la solidarité du personnel de l’usine de Buc lors de la distribution de leur tract à la sortie de la cantine.

La direction a tenté de faire de l’arrêt de la grève un préalable aux négociations. Mais la grève se poursuit, avec toujours autant de détermination.

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