Fans de Hollande : dans leur bulle… de champagne !23/11/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/11/p3_Hollande_disciple_de_Gattaz_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C138%2C577%2C462_crop_detail.jpg

Leur société

Fans de Hollande : dans leur bulle… de champagne !

Différentes personnalités du monde des arts, de la culture ou du sport ont lancé une pétition intitulée « Stop au Hollande-bashing », c’est-à-dire stop à la critique de Hollande, qualifiée sans rire de « dénigrement permanent qui met à mal toutes les institutions de la République ».

Illustration - dans  leur bulle… de champagne !

Les signataires espèrent ainsi venir au secours de leur champion mal en point dans l’opinion publique, mais montrent surtout qu’ils n’ont aucune idée des difficultés dans lesquelles se débattent les classes populaires, et qu’ont aggravées les mesures prises par Hollande.

Ils mettent au crédit de Hollande une prétendue « baisse amorcée du chômage » quand celui-ci atteint près de six millions de sans-emploi. Ils parlent de « plus de pouvoir d’achat pour les ménages » alors que ce qui reste pour vivre aux familles populaires une fois payés le loyer, les factures d’électricité et les divers crédits se rétrécit sans arrêt, obligeant à faire des choix entre la nourriture, les sorties, les vêtements ou à repousser certains soins médicaux. Ils ne voient pas non plus les queues qui s’allongent chaque année devant les Restos du cœur ou les stands du Secours populaire, auxquels doivent avoir recours toute une partie de la classe ouvrière, contrainte à survivre avec le RSA ou de petits revenus épisodiques.

Les initiateurs de la pétition vantent le compte pénibilité ou la retraite à 60 ans pour les carrières longues, alors que ces mesures étaient simplement là pour tenter de faire avaler le recul général de l’âge de la retraite, qui ne peut qu’aboutir à l’appauvrissement des vieux travailleurs.

« Plus de compétitivité, plus de marges pour les entreprises pour favoriser les embauches », voici encore un résultat dont il faudrait créditer Hollande. Mais tout le monde peut constater aujourd’hui que, si les marges, c’est-à-dire les profits, ont été augmentées grâce aux milliards puisés dans le budget de l’État, on n’a pas vu la couleur des embauches.

C’est dans la réalité vécue par les classes populaires que prend sa source le rejet dont est aujourd’hui l’objet François Hollande, et non sur un prétendu dénigrement. Nier l’évidence, par aveuglement ou mauvaise foi, n’y changera rien, malgré tout le talent d’acteur de certains signataires.

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