Aéroport de Roissy : grève des bagagistes23/11/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/11/p14_greve_bagagistes_Roissy_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C199%2C360%2C401_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : grève des bagagistes

Depuis plus de deux semaines, les bagagistes de l’entreprise H Reinier (groupe Onet) de l’aéroport de Roissy ont entamé un mouvement pour une prime de 1500 euros. Après des débrayages quotidiens, la majorité des 400 salariés sont en grève totale.

Illustration - grève des bagagistes

La direction a du mal à lâcher la monnaie, alors que si leur prime d’intéressement a été divisée par cinq, voire dix, en trois ans, une expertise récente a confirmé que l’argent ne manquait pas.

Comme sur toute la zone aéroportuaire de Roissy, ces bagagistes sont des sous-traitants. Leur société traite les bagages en transit d’Air France, dans des conditions dures. Il faut prendre les valises de 15 ou 20 kg, vider les chariots, les mettre sur les tapis, les récupérer à l’autre bout, les trier, les reprendre et les remettre sur d’autres chariots ou dans des containers, et le tout très rapidement puisque ce sont des bagages en transit. Si la correspondance est courte, il faut aller encore plus vite, amener les bagages d’un avion à l’autre, « bord à bord » (« Bora-Bora » comme ils disent pour rire). Quoi d’étonnant si les arrêts de travail et les accidents se multiplient !

La direction a tenté d’intimider les grévistes en prétendant que leur grève risquerait de faire fuir le « client » Air France. Elle a aussi utilisé des intérimaires de façon illégale et tenté de faire travailler des chefs. Ceux-ci, n’ayant pas l’habitude, ont roulé sur les trottoirs ! Le préfet leur a interdit de manifester dans l’aérogare, mais les grévistes tiennent bon et ont des alliés dans l’aéroport, autres bagagistes ou sous-traitants.

Ils sont passés de débrayages à la grève totale et la direction a déjà lâché 500 euros.

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