Webhelp – Compiègne : un débrayage réussi16/11/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/11/P_14_Webhelp-greve_salaires_C_LO_0.JPG.420x236_q85_box-0%2C15%2C800%2C465_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Webhelp – Compiègne : un débrayage réussi

Lundi 7 novembre, près de 80 salariés de ce centre d’appel situé près de Compiègne ont fait grève pour dénoncer les pressions de la direction et des menaces de licenciement à l’encontre d’un délégué CGT. Ils ont bien compris en effet que si la direction s’en prend à ce délégué, c’est pour s’en prendre à tous les salariés ensuite.

Illustration - un débrayage réussi

À 14 h, les grévistes se sont retrouvés sur le parking de l’entreprise, où ils ont été rejoints par d’autres qui avaient leur pause-déjeuner et voulaient afficher leur soutien. Leurs slogans ont fait sortir le directeur à qui ils ont fait entendre leur colère et qui, devant les grévistes, a tout nié.

Près de 700 salariés, majoritairement des jeunes, travaillent dans ce centre. Une bonne partie est en CDD. La quasi-totalité est payée au smic et n’a jamais eu d’augmentation depuis l’embauche. Webhelp appartient pourtant à un grand groupe qui pèse un milliard d’euros, et les bénéfices du site de Compiègne ont doublé en 2015, pour atteindre 1,2 million.

En avril dernier, la direction avait mis le feu aux poudres en disant ouvertement qu’elle avait tout à fait les moyens d’augmenter les salaires… mais qu’elle n’en avait pas l’intention ! Pendant près de trois semaines, un groupe de 50 à 150 travailleurs avait alors fait grève pour les salaires en occupant le parking tous les jours.

Après cette grève, la direction a distribué les sanctions, comme une journée de mise à pied pour quelques minutes de retard après une pause, mais aussi les convocations et les menaces de licenciement. À chaque convocation dans le bureau de la direction, des travailleurs ont montré leur solidarité en se rassemblant, en débrayant ou en faisant grève une journée entière comme en mai dernier.

En remettant cela cette semaine, ils ont montré que les liens et la solidarité qui les unissent sont toujours bien là et qu’ils n’entendent pas se laisser faire.

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