Mardi 9 novembre, dès 9 heures, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice de Paris pour protester contre l’arrestation de six personnes (cinq hommes et une femme) poursuivies par le Medef pour une prétendue dégradation en réunion lors de l’occupation de son siège il y a six mois.

En effet, le 7 juin dernier, une centaine d’intermittents du spectacle et d’étudiants avaient manifesté dans les locaux du Medef dans le cadre du mouvement contre la loi travail et de la lutte pour l’assurance chômage. À la suite de cela, le Medef, pour un coup qui aurait été donné à un gardien, avait poursuivi en justice l’un des manifestants qui doit passer en jugement le 8 décembre.

Pour les six autres nouvellement inculpés, le procès aura lieu le 10 février 2017. Ils ont été libérés après une nuit au dépôt et leur mise en examen a été prononcée. Ils sont accusés sans aucune preuve d’avoir abîmé le rideau de fer de la porte du Medef. Des photos leur ont été présentées, montrant simplement leur présence sur les lieux.

Au rassemblement de soutien, étaient présents des représentants de la Compagnie Jolie Môme, de la CGT du spectacle, du Parti de gauche, de Lutte ouvrière (dont Arlette Laguiller) et de la CNT. Selon un militant de SUD, son syndicat a recensé dans le pays plusieurs centaines de procès en cours pour des participations à des actions syndicales dans les entreprises ou à des manifestations.

La mobilisation contre la loi travail est terminée mais le patronat et le gouvernement n’ont rien oublié et font preuve d’un esprit revanchard. Les victimes de cet acharnement doivent avoir la solidarité de tous les travailleurs.