Notre-Dame-des-Landes : un aéroport de bon rapport16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Notre-Dame-des-Landes : un aéroport de bon rapport

Les rebondissements se succèdent, concernant le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

La consultation des habitants de Loire-Atlantique, décidée par Hollande en juin 2016, qui s’était traduite en faveur de ce projet à une courte majorité des votants, avait relancé l’affaire. Valls, sabre au clair, avait immédiatement déclaré que l’évacuation des terrains et les travaux commenceraient dès l’automne. Manque de chance pour lui, l’avis d’une magistrate, contestant la validité de cette décision, semblait remettre tout en question. Nouveau coup de théâtre, en appel, quelques jours plus tard, d’autres juges la désavouaient, ce qui est exceptionnel selon les spécialistes.

Cependant les opposants restent mobilisés contre un projet qui n’apparaît de plus en plus ni nécessaire, ni urgent (43 ans après), et encore moins prioritaire par rapport aux besoins de la population.

Quant à Vinci, principal bénéficiaire de cette opération d’envergure, il ne donne aucun signe d’impatience. Et pour cause ! Il est assuré, quelles que soient les péripéties ou l’issue de cette affaire, qu’il ne perdra rien et que, au bout du compte, il aura même certainement beaucoup gagné. Comme tous les groupes de cette importance, il sait fort bien comment protéger ses intérêts en se donnant toutes les garanties pour prévenir les aléas.

Peu importe au fond à Vinci que cet aéroport accueille ou pas un trafic et un nombre de passagers correspondant aux capacités annoncées. S’il était finalement construit, ce ne serait pas la première fois en effet, ni en France ni dans d’autres pays, qu’on aurait bâti un projet inutile… sauf pour les profits des rois du béton.

Partager