Manifeste contre les fonctionnaires : une attaque manifeste contre tous les travailleurs16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manifeste contre les fonctionnaires : une attaque manifeste contre tous les travailleurs

L’association Villes de France, qui regroupe des maires de villes de taille moyenne, vient de lancer un manifeste pour « bâtir la fonction publique territoriale de demain ». Derrière cette formule creuse, il s’agit de démolir les droits des travailleurs de la fonction publique.

Cette association réclame entre autres de pouvoir licencier plus facilement un fonctionnaire et voudrait que le salaire soit déterminé non plus en fonction de l’ancienneté mais selon le bon vouloir de l’employeur, c’est-à-dire à la tête du client. Elle demande aussi à pouvoir augmenter le temps de travail en supprimant des jours de congé, ainsi que le rétablissement d’un jour de carence, autrement dit d’un jour d’arrêt maladie non payé.

Ce manifeste s’inscrit pleinement dans la campagne des candidats à la primaire de la droite où c’est à celui qui fera le plus dans la surenchère contre les travailleurs de la fonction publique : suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires, départ à la retraite à 65 ans, etc.

La gauche apporte elle aussi sa pierre à la démagogie contre les fonctionnaires. L’association Villes de France est d’ailleurs dirigée par une maire LR mais aussi par un élu PS. Et le gouvernement vient de faire voter une loi qui vise au renforcement du contrôle médical des arrêts de travail dans les collectivités publiques, contribuant à véhiculer lui aussi les préjugés sur les fonctionnaires qui abuseraient des arrêts maladies.

En assimilant les fonctionnaires à des privilégiés quand ce n’est pas à des fainéants, les politiciens au service de la bourgeoisie, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’extrême droite, cherchent à diviser les travailleurs pour mieux faire passer leurs attaques. Car celles-ci ont pour seule raison de faire des économies sur le dos des travailleurs de la fonction publique afin que l’argent public puisse aller remplir les poches des capitalistes et des banquiers.

Face à cela, tous les travailleurs sont concernés, car moins de fonctionnaires, c’est moins d’hôpitaux, d’écoles, de transports en communs. Et puis, qu’ils soient du privé ou du public, tous les travailleurs subissent la rapacité du grand patronat.

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