Le Pen : aussi soumise au capital que Trump16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Pen : aussi soumise au capital que Trump

Marine Le Pen a été l’une des premières à féliciter Trump pour son élection : « Une victoire du peuple sur l’élite », a-t-elle déclaré.

La présidente du Front national présente l’élection de Trump comme rien de moins que « l’émergence d’un nouveau monde qui a vocation à remplacer un monde ancien » et espère « qu’en France aussi le peuple puisse renverser la table autour de laquelle les élites se partagent ce qui devrait revenir aux Français ». Mais, pour ces démagogues, les élites ce sont les journalistes, les politiciens, mais certainement pas les capitalistes, les banquiers, les industriels. Ces discours prétendument anti-système servent à masquer au contraire leur servilité envers ce système économique et la bourgeoisie qui le dirige.

Ni Wall Street ni les banques ni les grosses fortunes dont Trump fait partie n’ont tremblé, le capitalisme n’est pas tombé de la table après son élection. Mais évidemment Le Pen se réjouit de l’élection de ce milliardaire démagogue, raciste et réactionnaire, voyant là un signe prometteur pour ses propres ambitions. Elle espère bien que les mêmes recettes démagogiques, les mêmes discours racistes et les mêmes mensonges, afin de capter un électorat populaire désorienté par la crise et la politique antiouvrière menée par les partis au pouvoir, lui apporteront le succès. Et elle cherche à profiter de la victoire électorale de son favori aux États-Unis, avant que chacun voie que celui-ci, une fois installé au pouvoir, gouvernera contre les travailleurs.

Ce qui guidera Trump, tout comme Le Pen, ce sera l’intérêt des capitalistes, comme pour tous les politiciens, qu’ils soient de l’autre côté de l’Atlantique ou ici. Ils voudraient seulement le cacher derrière un brouillard de démagogie et de déclarations racistes, dont le seul résultat sera de rendre encore plus dure la vie des travailleurs immigrés, mais aussi de tous les autres.

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