Candidature de Macron : régression sociale au programme16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Candidature de Macron : régression sociale au programme

Macron vient d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle et il affiche, par médias interposés, les idées « nouvelles » de son programme.

Les 35 heures ? Quand on est jeune, « ce n’est pas assez. On veut travailler plus, apprendre son job. » Cela correspond, affirme Macron, au souhait des entrepreneurs, qui trouvent normal que le jeune accepte une contrepartie pour cet apprentissage offert si gracieusement par son patron, en faisant davantage d’heures. En revanche, pour les plus de 50 ans, Macron accepterait de moduler « 30 heures, 32 heures, pourquoi pas ? »

Pour l’âge de départ en retraite aussi, Macron se montre inventif : « Il faut pouvoir moduler selon les individus et les métiers : 60 ans, 65 ans ou 67 ans. (...) Si on se contente d’appliquer des critères de rentabilité de manière arbitraire, on ne fera que recréer des régimes spéciaux. » Et on sait combien le patronat déteste ces régimes spéciaux, au nom de l’égalité de traitement des salariés… par le bas.

Quant à l’assurance chômage, rien ne va plus. L’Unedic est en déficit permanent et, malgré une gestion paritaire patrons-syndicats, c’est l’État qui en garantit l’équilibre financier, explique Macron. La solution, selon lui, serait donc que l’État gère, puisqu’il paye, et sans doute qu’il paye toujours plus sur les fonds publics, puisqu’il est inimaginable de faire payer le déficit au patronat.

Voilà comment, en matière de nouveauté, Macron ne trouve rien d’autre à sortir que les refrains habituels des gouvernants ou de ceux qui voudraient l’être. Sapin, le ministre de l’Économie, s’est moqué du futur candidat et ex-collègue. C’est sans doute parce que, pour ce qui est de la souplesse et de la flexibilité au service du patronat, son gouvernement, qui fut celui de Macron, les a déjà mises en place, entre autres avec la loi travail.

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