Aubert et Duval Firminy : non au laminage de l’usine16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aubert et Duval Firminy : non au laminage de l’usine

Jeudi 10 novembre, 500 personnes ont manifesté à Firminy, dans la Loire, contre la fermeture du secteur aciérie de l’entreprise Aubert et Duval, fermeture qui entraînerait 70 suppressions d’emplois sur les 250 que compte l’entreprise. Les propositions de reclassement enverraient les ouvriers à 200 voire plus de 400 km.

Dans la manifestation, les salariés de l’usine ont été rejoints par des délégations d’autres entreprises Aubert et Duval en France ou d’autres entreprises de la région, des militants syndicaux ou politiques et des habitants de Firminy. Tous refusent de voir encore des emplois supprimés dans une région déjà sinistrée par le chômage et les fermetures d’entreprises.

Aubert et Duval est pourtant loin d’être en difficulté. Il appartient au groupe Eramet, multinationale française au chiffre d’affaires de plus de trois milliards d’euros.

L’entreprise de Firminy, qui a tourné à plein rendement pendant des années, serait moins rentable. Mais où sont passés tous les bénéfices accumulés pendant des années ? Dans la poche de la famille Duval, actionnaire principale d’Eramet, dont la fortune est estimée à 330 millions d’euros. Dans la poche des actionnaires d’Areva, qui a longtemps possédé 25 % d’Eramet, avant de revendre sa participation à prix d’or à l’État. Et, comme si ça ne suffisait pas, l’entreprise a touché récemment une subvention de la part de la région de 1,2 million d’euros.

Les travailleurs n’ont pas à faire les frais des retournements de marché, ni des stratégies plus ou moins rationnelles des dirigeants de leur entreprise. Quitte à prendre sur les profits présents et passés des actionnaires, tous les emplois doivent être maintenus !

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