« affirmer notre conscience de travailleurs »16/11/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/11/P_16_Nathalie_mars_2016_C_LO_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

« affirmer notre conscience de travailleurs »

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, était présente le 6 novembre à la fête Lutte ouvrière de Reims. Elle y a affirmé la nécessité de faire entendre le camp des travailleurs dans cette élection.

Illustration - « affirmer notre conscience de travailleurs »

« Avec la question du terrorisme, avec la question de Calais et des migrants, avec les manifestations des policiers, la campagne a pris un cours démagogique, sécuritaire, anti-immigrés et xénophobe. Et cela sans que le Front national n’entre réellement dans la campagne.

Derrière cette démagogie, destinée à faire diversion, se cache une politique férocement antiouvrière. On le voit très bien avec la primaire de la droite, dont les candidats rivalisent d’idées au service du patronat. Mais si la droite peut présenter des programmes aussi antiouvriers, c’est que les socialistes lui ont préparé le terrain. Car ils ont déjà fait eux-mêmes 40 milliards de cadeaux au patronat avec le fameux pacte de responsabilité. Ils ont aussi commencé à démanteler le Code du travail, ils ont instauré le travail du dimanche, la généralisation des accords de compétitivité. En fait, la droite ne fait que reprendre le travail là où le laissent Hollande, Valls et Macron. Après 2012, Hollande a pris le relais de Sarkozy et en a prolongé la politique antiouvrière. La droite se prépare juste aujourd’hui à pousser le bouchon encore plus loin.

Et Le Pen aspire exactement à la même chose. Le Front national n’a pas eu l’occasion de le démontrer en participant au gouvernement. Alors, certains autour de nous disent qu’il faudrait peut-être l’essayer.

Mais Le Pen, c’est Hollande et c’est Sarkozy en pire. Le Front national n’a pas le passif de la gauche et de la droite au gouvernement, mais il a un passé politique et toujours les mêmes idées : l’anticommunisme, l’hostilité aux syndicats, aux grèves et aux travailleurs qui se battent. Pour dénoncer les migrants, les pauvres parmi les pauvres, Marine Le Pen n’a pas de mots assez durs. Mais quand il y a une lutte contre les vrais privilégiés, contre les riches dont elle fait partie, on la retrouve de l’autre côté de la barricade. On l’a vu lors des grèves et des mobilisations contre la loi El Khomri. Alors, quand on est un travailleur, un chômeur, un retraité, voter pour Hollande, Sarkozy, Juppé, Valls ou Le Pen, c’est voter contre son camp et c’est tendre le bâton pour se faire battre.

Dans cette élection, il faut affirmer nos droits de travailleurs, notre conscience d’appartenir à un camp opposé à celui de la bourgeoisie et de ses serviteurs politiques. C’est ce qu’il y a de plus utile à faire. »

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