En juillet dernier, à Saint-Honoré-les-Bains dans la Nièvre, le propriétaire d’un hôtel a proposé de mettre à disposition des migrants son deuxième hôtel actuellement fermé. Avec l’aide d’une association, il a contacté la préfecture et elle semblait partante. Dans un premier temps, le maire n’avait rien contre. Mais c’était sans compter ceux qui veulent exciter les peurs irrationnelles et les préjugés racistes.

À l’initiative d’un pharmacien de la ville, une pétition contre la venue des migrants a été lancée. Ses organisateurs, aidés par le FN et la droite, ont ratissé large, bien loin du village, recueillant 900 signatures… alors qu’il n’y a que 600 habitants à Saint-­Honoré-les-Bains ! Ils ont organisé des rassemblements et ont essayé d’intimider l’hôtelier humaniste.

Contre cette agitation raciste, il y a eu une réaction de soutien aux migrants et à l’hôtelier, plusieurs personnes relevant qu’il y avait déjà un centre d’accueil des migrants à trente kilomètres sans que personne n’en parle car tout se passe bien. Mais la mairie et la préfecture ont cependant choisi de céder devant les réactionnaires et ont renoncé à utiliser l’accueil proposé par cet hôtelier.

À Calais, à Paris ou dans de multiples endroits du pays, comme ce petit village de la Nièvre, il y a eu à chaque fois des réactions spontanées de solidarité envers les migrants. Ces réactions peu médiatisées font chaud au cœur car elles tranchent avec l’attitude de ceux qui cherchent au contraire à exciter les réactions de peur et de rejet. Le gouvernement, lui, n’a rien fait pour organiser dignement l’accueil des migrants, et sous la pression de la droite et de l’extrême droite, il cède aux plus réactionnaires.

Heureusement qu’il y a dans la population des femmes et des hommes qui, eux, ne se laissent pas intimider par tous les délires racistes et qui prouvent que la fraternité et la solidarité sont toujours bien présentes.

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