Les 3 et 4 novembre devaient se tenir les comités techniques de la ville et de l’agglomération, dans lesquels le projet de réaménagement du temps de travail était à l’ordre du jour. Ces instances paritaires devaient se prononcer sur le projet, leur avis n’étant que consultatif mais tout de même obligatoire pour qu’il puisse être mis en application.

Les syndicats ont donc proposé aux agents d’envahir les salles afin d’empêcher ces instances de siéger. Jeudi 3, plus de 300 agents se sont entassés dans la salle du conseil municipal, dans un joyeux tintamarre de sifflets, de slogans, de casseroles ou de trompes. Les élus ont bien essayé de se faire entendre, mais en vain. Une heure plus tard, ils levaient le camp sous les hourras des agents. Même scénario le lendemain matin dans les locaux de l’agglomération. Les deux comités techniques ne s’étant pas réunis, le projet doit attendre avant sa mise en place.

Le soir du 3 novembre, les agents se sont retrouvés devant la mairie, en famille pour la plupart. Ils étaient une bonne centaine et ont distribué des tracts à la population afin de les aviser des raisons de leur grève. Dimanche 6 novembre à midi, ils ont accueilli les aînés qui venaient partager le repas annuel offert par la municipalité, en leur expliquant les raisons de leur colère. L’accueil a été plutôt sympathique. Les semaines qui viennent pourraient bien réserver d’autres surprises aux élus.