Quoique très minoritaires, les courants d’extrême gauche, se réclamant de la classe ouvrière, n’étaient pas absents des élections.

Dans le Michigan, État industriel du Midwest dont la plus grande ville est Detroit, la capitale de l’automobile, des candidats se présentaient sous l’étiquette du Working Class Party (Parti de la classe ouvrière). Ils avaient dû d’abord faire une campagne de pétition pour être enregistrés comme parti ; ils avaient recueilli quelque 50 000 signatures.

Gary Walkowicz, ouvrier chez Ford, et Sam Johnson, ouvrier retraité de Chrysler, étaient candidats à la Chambre des représentants, équivalent de notre Chambre des députés.

Dans sa circonscription, Gary Walkowicz a obtenu 9 177 voix (2,8 %) et Sam Johnson 8 778 voix (3,43 %) dans la sienne.

Mary Anne Hering, enseignante, se présentait au Board of Education, le conseil de l’enseignement de l’État du Michigan : sur la base de dépouillements dans 82 des 83 comtés, elle a recueilli 213 932 voix, soit 2,66 %.

Ces résultats sont modestes mais encourageants, d’autant plus qu’il n’y a pas de profession de foi envoyée aux électeurs. Seule la campagne militante permet de faire connaître sa candidature. Ces résultats devraient permettre au Working class party de rester enregistré et donc de se présenter aux prochaines élections sans devoir faire une nouvelle campagne de pétition.

De son côté, David Harding se présentait sur les mêmes bases politiques aux élections municipales de Baltimore (Maryland), dans un des districts de la ville : il a obtenu 1 249 voix (8 %) contre l’autre candidate, une Démocrate qui obtient 92 % des voix.

Par ailleurs, Alyson Kennedy et Osborne Hart, du Socialist Workers Party (Parti socialiste des travailleurs) étaient candidats à la présidence et la vice-présidence dans sept États. Monica Moorehead et Lamont Lilly, du groupe Workers World (Monde ouvrier), étaient en lice pour la présidence et la vice-présidence dans trois États. Nous ne disposons pas à l’heure actuelle de leurs résultats.