Mi-septembre, le directeur de ce service annonçait soudain un projet de réorganisation. S’il ne touchait pas aux effectifs, son objectif était de faire travailler plus à moyens constants. Un des aspects était de transformer un poste de sociologue en poste de chef, et donc de répartir la charge de travail sur les autres, ce que les salariés refusèrent unanimement.

Début octobre, une demi-douzaine de salariés ont abordé le directeur dans un couloir en lui faisant part de ce refus. Le directeur a répondu qu’il accepterait d’en tenir compte si la demande venait de l’ensemble des salariés. Mal lui en a pris, car une pétition a été lancée dans la foulée et a été signée par la grande majorité du service !

Une deuxième pétition a été faite la semaine suivante, suite à des réunions avec une société d’audit (privée bien sûr et grassement payée). Les salariés voulaient s’assurer que leur opinion ne serait pas déformée, et que leur opposition à de nombreux points de la réorganisation serait bien prise en compte. Le directeur a organisé une nouvelle réunion pour dire que le nouveau poste de chef ne serait pas créé, tout en s’étonnant de ces pétitions à répétition.

Pour l’instant, le projet est repoussé de quelques mois. Du côté des salariés, un mode d’action a été mis en place, prêt à se réactiver si besoin. L’an prochain, le gouvernement qui sera en place, quelle que soit sa couleur, pourrait aller encore plus avant dans la réduction des moyens. Il faudra rester mobilisé pour se défendre.