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Leur société
Marine de guerre : sur l’océan des profits
Le salon Euronaval s’est tenu du 17 au 21 octobre au Bourget, en région parisienne. C’est un salon commercial comme tous les autres, rassemblant vendeurs, acheteurs, intermédiaires et ministres concernés, à ceci près qu’il s’agit de bateaux de guerre, d’armement naval, de missiles, de torpilles, de radars.
À ce petit et sinistre jeu, la France est assez bien placée, réussissant à accaparer cinq des quarante milliards de dollars annuels que représente le marché mondial des bâtiments militaires neufs. Un des industriels concernés en donne benoîtement la raison : la France arme une puissante marine de guerre et, surtout, elle l’utilise. Les acheteurs sont donc rassurés sur les capacités réelles du matériel made in France. Les populations bombardées par les avions ou les canons de la marine française en Irak ou en Libye apprécieront
Mais il faut aussi amortir les frais d’études, de recherche, de fabrication. Là encore, la marine nationale répond présent ! Elle achète, bon an mal an, plus de la moitié du matériel produit, s’en sépare éventuellement si un client l’a demandé, le reprend s’il ne convient pas, est toujours prête à partir en manœuvres démonstratives, etc.
Le ministre Le Drian vient encore de mettre en route un programme de cinq frégates, livrées à partir de 2023, déjà au catalogue de vente à l’exportation et facturées plus de trois milliards d’euros, estimation actuelle, au Trésor public. Un bijou technologique, selon lui, et surtout un beau cadeau de départ du gouvernement socialiste à des marchands de canons qu’il a déjà si bien servis.