Le personnel du service des urgences de Tourcoing a été agressé de manière très violente dans la nuit du samedi 15 octobre : des médecins ont été tabassés par une dizaine de personnes venues accompagner un malade. Même si la police est intervenue rapidement, cela n’a pas empêché les coups de pleuvoir au cœur même du service, au milieu des malades et des soignants.

Sans atteindre un tel niveau, la violence aux Urgences n’est pas une affaire exceptionnelle. Elle est quasi quotidienne et la direction de l’hôpital de Tourcoing le sait très bien. Pourtant, la sécurité dans l’établissement est réduite au minimum et les moyens donnés au service des urgences pour assurer l’accueil du public sont notoirement insuffisants. Par exemple, l’infirmière d’accueil se retrouve souvent seule pour gérer plusieurs salles, ce qui veut dire qu’il n’y a parfois personne à l’accueil.

Cette fois, une goutte d’eau a fait déborder le vase et la direction de l’hôpital a promis d’apporter quelques améliorations en matière de sécurité et d’accueil. Bien sûr le maire, le député et la ministre de la Santé disent, comme la direction, qu’ils soutiennent le personnel à 100 %. Belles paroles de la part de gens qui, depuis des années, rognent les budgets des hôpitaux publics et d’une ministre qui n’a apporté jusqu’à présent que des restrictions budgétaires et réclame la suppression de 20 000 postes d’hospitaliers en France. Il y a de quoi être en colère.

Tout le monde est choqué. Il faut exiger les moyens et le personnel nécessaire pour pouvoir travailler en sécurité et convenablement.