Sage – Paris : des invités surprise pour le PDG12/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2515.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sage – Paris : des invités surprise pour le PDG

Le directeur général monde de Sage, entreprise britannique de logiciels, avait prévu de venir faire un discours de rentrée mardi 4 octobre devant des salariés du siège social parisien, situé porte de Saint-Ouen à Paris. Mais cette année, la belle ordonnance devant une assemblée silencieuse a été bousculée.

Environ la moitié des salariés, sur les quelque 800 du site, avaient été conviés pour écouter le ronron habituel du DG sur les succès et les prétendues difficultés de l’entreprise, et faire la claque à la fin de son exposé. Or, depuis début septembre, l’annonce d’un plan social prévoyant la suppression de 149 emplois suscite des remous, et régulièrement entre soixante et cent salariés manifestent leur opposition.

Comme ils n’avaient évidemment pas été invités à la sauterie organisée pour faire les louanges de l’entreprise, ils ont décidé de se passer d’invitation et sont entrés dans la salle avec une banderole disant : « Sage, c’est nous. Non aux licenciements ! » Afin de s’adresser à leurs collègues présents, une quinzaine de salariés sont montés sur l’estrade avec leur banderole, faisant fuir le grand directeur. Un de leurs représentants a lu les revendications du collectif, qui rassemble des salariés inquiets pour leur avenir : personne ne doit se retrouver au chômage, reclassement interne ou externe pour ceux qui le souhaitent, indemnités supralégales de licenciement à la hauteur des exceptionnels résultats financiers de l’entreprise. L’énoncé de ces revendications fut applaudi par une bonne partie des présents, qui se sentaient plus concernés que par le discours du directeur général !

Celui-ci devait être retransmis en direct sur les autres sites de Sage en France et dans les pays francophones, mais la transmission a aussitôt été interrompue, avec pour principal résultat de susciter des interrogations parmi les autres salariés du groupe désireux de savoir ce qui s’était passé.

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