Mairie de Reims : le compte n’y est pas12/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2515.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mairie de Reims : le compte n’y est pas

Alors que les salaires sont bloqués depuis des années, la mairie de Reims vient de proposer l’instauration d’une prime de fin d’année. Il s’agit pour elle de se débarrasser du problème du pouvoir d’achat en baisse des agents jusqu’à la fin de son mandat en 2020.

Non seulement la prime proposée est ridiculement faible (elle correspond à 22 euros net par mois), mais en plus la mairie veut introduire des conditions à son obtention, ce qui est une porte ouverte à tous les abus, tout de suite ou plus tard. Pour compléter le tableau, la municipalité a annoncé vouloir octroyer une prime de 100 euros mensuels aux agents qui encadrent plus de dix personnes.

Ces propositions ont fait discuter dans les services, et ont donné lieu à une première assemblée générale le 13 septembre. 200 personnes étaient présentes, et ont décidé que tout le monde avait besoin de 100 euros net par mois et que la conditionnalité était inacceptable. Une pétition a été lancée dans la foulée.

Jeudi 6 octobre, jour de la réunion entre la direction et les syndicats, une nouvelle assemblée générale, à l’appel de la CGT et de SUD, a réuni 300 personnes. Les propositions de la mairie ont très peu évolué : un plan d’augmentation sur trois ans de cette prime a été présenté, mais au mieux celle-ci représentera une trentaine d’euros net mensuels en 2019. Et surtout, il était toujours question de mettre une condition à son versement, en faisant du supérieur hiérarchique direct le juge du versement de la prime… ce que nombre d’encadrants ne veulent surtout pas !

Les syndicats ont remis les 1 100 pétitions signées, soit environ la moitié des agents, ce qui est énorme pour une pétition, d’autant plus que le principal syndicat et syndicat-maison, FO, s’opposait à la signature. De fait, elle a été prise en charge par nombre de salariés, bien au-delà des habituels militants syndicaux.

Le constat de l’assemblée générale de compte-rendu de la réunion était clair : le compte n’y est pas. Elle a décidé d’un appel à un débrayage de deux heures le jeudi 13 octobre avec rassemblement à l’hôtel de ville pour que les grévistes puissent s’inviter à la réunion de négociation prévue ce jour-là.

Devant cette menace, la direction a prévu d’avancer la réunion au mercredi matin, s’appuyant sur les règles légales sur le dialogue social en cas de dépôt d’un préavis de grève. En fait, elle préfère négocier en petit comité plutôt que d’avoir affaire aux grévistes eux-mêmes. Vu l’ambiance dans les services, il y a des chances que sa petite manœuvre ne marche pas.

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