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Dans les entreprises
Alstom – Belfort : pour la garantie des emplois, rester mobilisés
Pour « sauver » l’usine de Belfort, le gouvernement a annoncé un plan de 700 millions, essentiellement des commandes de trains. Si ces promesses tiennent encore après l’élection de 2017, ce plan assurerait de la « visibilité » jusqu’en 2020.
Dans un message envoyé dans la foulée à tous les salariés d’Alstom, intitulé Maintien des activités ferroviaires et industrielles sur le site de Belfort, le PDG, Poupart-Lafarge, se réjouit « de ces annonces qui mettent fin à plusieurs semaines d’incertitudes et d’inquiétudes pour nos salariés concernés » !
La mobilisation des travailleurs de l’usine, soutenus par ceux des autres sites et la population, a contraint le gouvernement à agir, et la direction à faire machine arrière sur sa décision de fermer l’usine en 2018.
Maintenant, beaucoup sont conscients que le sursis obtenu ne garantit pas l’avenir de l’usine, et d’abord les 480 emplois à Belfort. Non seulement la direction, et le gouvernement à ses côtés, ne s’est pas engagée là-dessus, mais Poupart-Lafarge continue de dire que la production de motrices et de locomotives n’est pas suffisante à long terme ; le terme est-il passé de deux à quatre ans pour Belfort ?
Quant aux promesses de diversification d’activités pour après, les travailleurs n’y accordent aucun crédit. Ils n’ont pas oublié que le 6 septembre Alstom annonçait avoir décroché le contrat du TGV du futur qui allait conforter l’activité de plusieurs usines dont Belfort. Et le lendemain, c’était Belfort qui devait fermer dès 2018 !
Alors, pour que l’abandon du projet de fermeture ait tout son sens, les travailleurs qui sont encore mobilisés manifestent leur volonté que la direction maintienne tous les emplois, et d’abord arrête d’en supprimer comme elle l’a fait par centaines toutes ces dernières années. D’ici un an ou deux, à Belfort, des dizaines de salariés devraient partir en retraite, en préretraite amiante ou autre. « Pour un départ, une embauche », dans un premier temps, pour les quatre années à venir, est une revendication qui fait son chemin.
En tout cas, seule la force des travailleurs mobilisés, unis, conscients, peut contraindre Alstom à préserver les emplois en puisant dans les profits accumulés. Une pression qu’il faudra aussi exercer sur les gouvernants quels qu’ils soient, qui ne savent que s’aplatir devant les licencieurs.