Retraités : pensions peau de chagrin05/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2514.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraités : pensions peau de chagrin

Des milliers de travailleurs à la retraite ont défilé dans toute la France, jeudi 29 septembre, pour dénoncer la faiblesse de leurs pensions.

En effet le gouvernement a annoncé que les pensions des retraités ne seraient pas revalorisées ce 1er octobre, sous le prétexte mensonger que les prix n’augmenteraient pas. C’est donc une quasi-stagnation pour la troisième année consécutive. Les 16 millions de retraités touchent en moyenne une pension nette de 1 200 euros par mois, à peine un smic. Mais, derrière cette moyenne, 10 % d’entre eux reçoivent moins de 950 euros par mois. Par ailleurs, toujours en moyenne, les femmes ont une pension inférieure de 40 % à celles des hommes.

Cet appauvrissement provient du gel des pensions, de leur indexation sur les prix et non plus sur les salaires, mais aussi des mesures fiscales prises par Sarkozy avec la suppression de la demi-part fiscale aux parents isolés, aux veufs et veuves ayant eu un enfant. Hollande y a aussi contribué avec l’imposition de la majoration de 10 % pour les retraités ayant élevé au moins trois enfants.

La réforme des retraites de 2010, qui organisait le recul de l’âge de départ de 60 à 62 ans, a aggravé deux nouveaux problèmes. D’une part, 370 000 retraités sont obligés, en raison de la faiblesse de leur pension, d’exercer un emploi complémentaire. Ce chiffre est en hausse de 30 % en six ans. D’autre part, il y a maintenant 200 000 chômeurs de plus de 60 ans, une catégorie presque inexistante en 2011.

Partir en retraite à 60 ans, après 37,5 années de travail, voilà la norme à laquelle il faudrait revenir immédiatement, avec un salaire complet.

Partager