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Leur société
Metz : évacuation de migrants
Mercredi 28 septembre, de bon matin, une centaine de policiers ont déménagé un camp de migrants installé le long de la Moselle à Metz. Aucune solution de relogement n’a été trouvée pour ces demandeurs d’asile provenant pour l’essentiel des pays des Balkans.
Les migrants ont été déplacés de quelques centaines de mètres, en face d’une usine d’incinération, sur un parking, qui jouxte l’aire d’accueil des gens du voyage avec qui la cohabitation avait été difficile les années précédentes. En effet ce parking, situé plus loin du centre-ville, a déjà « accueilli » des demandeurs d’asile à la rue avant qu’ils ne soient relogés… ou expulsés.
Des raccordements d’eau et d’électricité ont été installés à la hâte : quatre douches, cinq lavabos, cinq WC et trois urinoirs… pour plusieurs centaines de personnes, le tout avec une température nocturne bien en dessous de 10 degrés.
Nul ne sait combien de temps les demandeurs d’asile vont devoir rester là. Nul ne sait où sera installé le Dispositif de premier accueil (DPA) à côté duquel les demandeurs d’asile campaient, malgré les imposants blocs de pierre déposés pour dissuader les migrants de s’installer. Le seul but de la manœuvre est de mettre ce bidonville loin des yeux, loin de la pépinière d’entreprises car, selon le maire PS, cela « perturbe les projets qu’on peut avoir là ».
Ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces vieillards ne sont pas accueillis comme des êtres humains, dans une société qui a les moyens de les héberger, dans une ville qui compte, selon le collectif mosellan de lutte contre la misère, 7 000 logements vides.
La mairie PS de Metz mène campagne pour que cette ville « royale et impériale » figure au patrimoine mondial de l’Unesco. Et ils ne peuvent pas accueillir humainement quelques centaines de migrants ?