Groupe Continental : un rassemblement pour célébrer la lutte05/10/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/10/p14_continental_1-10-2016_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Continental : un rassemblement pour célébrer la lutte

Samedi 1er octobre, le rassemblement organisé par le comité de lutte des travailleurs de Continental Clairoix a été un succès. Le repas, réunissant les anciens de Continental et leurs proches, a rassemblé près de 300 convives. Quant au rassemblement ouvert à tous qui a suivi, conclu par un concert des Fatals Picards, la presse a annoncé 800 participants.

Illustration - un rassemblement pour célébrer la lutte

Au travers de cette ultime grande manifestation, il s’agissait d’abord de tirer avec les travailleurs de Clairoix le bilan de cette mobilisation, qui a duré depuis 2009 jusqu’à aujourd’hui. Il s’agissait aussi de remercier la population travailleuse de la région de son soutien tout au long de cette lutte.

Les orateurs l’ont rappelé, tant ceux qui avaient été les acteurs de cette lutte qu’un militant de Continental Toulouse, qui a rappelé comment cette lutte avait été un encouragement pour les travailleurs du groupe, en France et en Allemagne, à s’opposer aux attaques de la direction.

Tout ce qui a été gagné l’a été au bout du compte par la lutte. Les victoires sur le terrain juridique aussi ont été en quelque sorte l’hommage rendu aux travailleurs mobilisés, y compris la décision finale de la Cour de cassation déclarant Continental définitivement coupable d’avoir fermé son usine de Clairoix et d’avoir licencié ses 1 113 salariés « sans causes économiques », selon ses termes.

Cette lutte a été dès le début la lutte de tous, sous le contrôle de tous, avec des assemblées générales quotidiennes rassemblant entre 600 et 800 travailleurs et un comité de lutte de 80 salariés élus et révocables, chargé d’appliquer les décisions de l’assemblée. C’est ce caractère démocratique qui a fait que chacun a eu le sentiment d’être un acteur de plein droit de la lutte, et qui lui a permis d’aller au bout des possibilités de la mobilisation. Et c’est cela qui a enthousiasmé les travailleurs de Clairoix et bien d’autres, en France et en Allemagne.

Et c’est aussi pourquoi il y avait parmi tous les présents la fierté de n’avoir jamais plié et d’avoir tout fait pour que cette lutte devienne aussi la lutte de tous. C’est si vrai que le souvenir qui a marqué le plus et qui étreint encore la gorge de bien des travailleurs est l’arrivée des mille de Clairoix en gare de Hanovre, en avril 2009, accueillis avec enthousiasme par des milliers d’ouvriers allemands. Tous rassemblés ont alors donné vie à l’unité internationale des travailleurs contre leurs ennemis communs, par-dessus les frontières artificielles qu’on dresse entre eux.

L’émotion, ce samedi 1er octobre dans le parc de la mairie de Margny-lès-Compiègne, n’était pas seulement parmi les anciens de l’usine de Clairoix, mais aussi parmi les centaines d’autres présents, conscients que ce combat des travailleurs, comme tous les combats de la classe ouvrière, avait été aussi leur combat.

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