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Dans les entreprises
Franciaflex : grève pour les salaires et des embauches
Le groupe Franciaflex SFPI compte plus de 800 salariés en France, dont deux usines en Ille-et-Vilaine. L’activité principale est la fabrication de volets roulants, menuiseries aluminium et fermetures industrielles. Les débrayages ont commencé au niveau national le jeudi 29 septembre, et se sont poursuivis vendredi 30 et lundi 3 octobre, par séries de deux heures.
À l’usine du Rheu, près de Rennes, les débrayages touchent toutes les équipes, celles du matin et d’après-midi, la normale et l’équipe de nuit. Celles du matin et de l’après-midi en grève se rejoignent vers 12 h 30 pour le barbecue.
Le motif de cette colère est le manque de personnel : plusieurs départs en retraite n’ont pas été remplacés ces deux dernières années et il faut assurer une productivité maximum. Les salaires sont aussi en cause. La direction générale avance des difficultés. Il faudrait lui laisser le temps de digérer ses dernières acquisitions ! Elle a en effet racheté plusieurs entreprises ces deux dernières années. Elle a donc de quoi faire des emplettes et ne pourrait ni embaucher en CDI ni augmenter les salaires ! À noter que Franciaflex est sur la liste rouge du stress du ministère du Travail pour les conditions qui y règnent.
En 2016, les grévistes ont décompté plus de 14 000 heures supplémentaires, effectuées soit par des intérimaires soit directement. Ils ont comptabilisé une perte de pouvoir d’achat de 8 % depuis douze ans, d’où la revendication de 50 euros mensuels et d’une prime de rattrapage de 1 500 euros. Les syndicats CGT et CFDT sont ensemble dans la grève.
En ce moment, les débrayages se poursuivent aussi bien au Rheu qu’à Guipry, vers Redon, et dans d’autres usines du groupe.
Plusieurs grévistes ont manifesté contre la loi El Khomri et ils l’ont fait encore le 15 septembre. L’un d’eux disait : « Au moins on peut se regarder dans la glace ! On réagit ! », « Ça change déjà l’ambiance. Les chefs on ne les voit plus, fini le harcèlement ! »