Contrôles « au faciès » : le gouvernement avec les policiers racistes05/10/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/10/p10_controle_facies_dessin_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C94%2C733%2C506_crop_detail.jpg

Leur société

Contrôles « au faciès » : le gouvernement avec les policiers racistes

La Cour de cassation examinait le 4 octobre la condamnation de l’État pour discrimination dans les contrôles d’identité, pratique de la police connue comme les « contrôles au faciès ».

Illustration - le gouvernement avec les policiers racistes

Treize jeunes hommes, d’ascendance africaine ou maghrébine, avaient porté plainte au printemps 2012, à l’époque où le programme électoral de Hollande promettait la fin de tels contrôles. Ils en avaient assez de ces contrôles policiers à répétition, qui les visaient sans qu’ils soient soupçonnés de quoi que ce soit. Seule leur apparence les désignait comme suspects d’on ne sait quelle infraction.

Une fois arrivé au pouvoir, le gouvernement socialiste avait un temps envisagé qu’il soit remis un récépissé après chaque vérification d’identité, pouvant être produit pour éviter la répétition de ces contrôles dans une même journée. Mais il avait renoncé, rendant ce racisme policier ordinaire plus difficile à démontrer pour ses victimes.

Des chercheurs du CNRS ont pu mener une étude montrant qu’à âge égal et dans un même lieu, un Noir a 6,2 fois plus de chances, ou plutôt de malchance, d’être contrôlé par la police qu’un Blanc, et un Arabe 7,7 fois plus.

Cela a contribué à ce que l’État soit condamné en 2015 en appel dans ce dossier, pour faute lourde envers cinq des treize plaignants. Mais, ne supportant pas que la police soit mise en cause, le gouvernement avait contesté ce jugement et porté l’affaire en cassation.

Jusqu’au bout ce gouvernement aura renié ses promesses de campagne, même celles qui ne lui auraient rien coûté, pour plaire aux plus réactionnaires.

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