Babou – Bagnolet : non au licenciement !05/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2514.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Babou – Bagnolet : non au licenciement !

Lundi 3 octobre, la totalité des quinze travailleurs en CDI du magasin Babou, moins un en CDD, ont démarré une grève contre leur gérante à Bagnolet en Seine-Saint-Denis. Le lendemain ils continuaient la grève.

Ils ont décidé de réagir lorsque l’un des leurs, salarié du magasin et syndiqué à la CGT a été licencié sous le prétexte d’une altercation avec un collègue, alors qu’il n’était pas sur son temps de travail. D’ailleurs, si la gérante a fait déposer une plainte au commissariat, le travailleur prétendument agressé participe à la grève pour la réintégration de son collègue.

Les grévistes revendiquent la réintégration de leur camarade mais aussi la fin des sanctions incessantes. La gérante envoie des avertissements quand elle estime que les travailleurs sont partis avec deux minutes d’avance, dans une entreprise où il n’y a pas de pointeuse. Elle crie, injurie et menace en permanence. Les salariés convoqués sont reçus dans le couloir. Les plannings ne sont pas respectés et les salaires, ne dépassant pas le smic, sont souvent versés en retard. La liste est longue des entorses aux règles et des comportements de chefaillon que se permet cette petite patronne.

Le 3 octobre, le magasin que tout un chacun fréquente dans cette localité est resté fermé, alors que la totalité des grévistes soutenus par des militants locaux distribuaient des tracts et mettaient de l’ambiance dans la rue. La première réunion de négociations s’est finie avec les larmes de la gérante, contrariée qu’on conteste ce qu’elle croit être son pouvoir. Le lendemain, elle ouvrait le magasin et tentait de le faire tourner avec son mari et sa belle-sœur. Mais ce n’est pas cela qui pouvait intimider les travailleurs, qui s’étaient lancés dans leur première grève et ressentaient la fierté de résister à leur patron. Surtout qu’ils ont conscience de l’avoir largement enrichi.

En effet la famille à l’origine de cette enseigne, les Kléboth, est 157e fortune de France. Elle a fait fortune en vendant de tout à prix discount, mais elle ne s’attendait pas à trouver dans ses propres magasins un os, et de taille : la colère justifiée des travailleurs.

Partager