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Dans les entreprises
Alstom Belfort : rester mobilisés
Mardi matin 4 octobre, après la rencontre programmée entre Sirugue pour le gouvernement, le PDG d’Alstom Poupart-Lafarge, les syndicats et les élus locaux, Alstom Belfort a semblé sauvé. Pour Valls, cela est dû « à la mobilisation de l’État et à l’engagement de tous ».
Avec l’annonce d’une nouvelle commande directe de l’État de 15 TGV pour 450 millions d’euros, de vingt locomotives de dépannage par la SNCF, en plus des six TGV déjà dans les cartons, Poupart-Lafarge ne pouvait tout de même pas faire moins qu’afficher une mine réjouie. Ces commandes, si elles se confirment après les élections de 2017, « vont apporter de la charge à l’ensemble des sites d’Alstom », jusqu’en 2020 à Belfort.
Quant aux investissements prétendument importants d’Alstom pour « pérenniser » et « diversifier » la production sur le site de Belfort, il s’est agi pour le gouvernement et les collectivités locales de mettre sur la table encore et toujours des aides, et des subventions censées inciter Alstom à investir pour un « centre européen de maintenance » ou encore pour des « bus électriques ».
Le projet de transfert de la production à Reichshoffen d’ici 2018 est donc passé « aux oubliettes », ce qui a été accueilli avec soulagement par les salariés. Mais le scepticisme était aussi bien présent. Et le représentant de FO a bien fait remarquer que le PDG, malgré plusieurs demandes, n’a pas voulu s’engager sur le maintien des emplois.
Ce n’est pas le manque de commandes qui avait conduit la direction d’Alstom à annoncer la fermeture de l’usine de Belfort, se traduisant par des centaines de licenciements et suppressions d’emplois, mais la volonté des actionnaires, Bouygues, les banquiers, d’augmenter les profits du groupe, par un plan de compétitivité, de suppressions d’emplois dans toutes ses usines.
Si un sursis a été obtenu, c’est grâce à la mobilisation des travailleurs et de la population. Pour préserver leur emploi, les travailleurs devront imposer à Alstom de prendre sur ses profits passés, six milliards depuis dix ans.