Hôtel Pullman Paris : 650 emplois menacés28/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2513.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel Pullman Paris : 650 emplois menacés

L’hôtel de luxe Pullman, situé à proximité de la gare Montparnasse à Paris, doit fermer pour rénovation complète pendant trois ans à compter du 31 août 2017. D’après le syndicat CGT, cela signifie la suppression de 650 emplois, en comptant les embauchés en CDI, les CDD et la sous-traitance.

La direction du groupe AccorHotels, gestionnaire de cet hôtel, propose un « plan de sauvegarde de l’emploi » totalement insuffisant… et bien mal nommé ! Les employés d’Accor devraient avoir des propositions de reclassement dans les autres hôtels du groupe, mais sans maintien d’un lien contractuel avec l’hôtel Pullman Paris Montparnasse, et sans garantie de retrouver leur poste de travail à la réouverture de l’hôtel. Quant aux autres salariés, en CDD ou en sous-traitance, il n’y a rien de prévu pour eux.

La CGT revendique le maintien de l’emploi pour tous ceux qui souhaitent le conserver, qu’ils soient en CDI, en CDD ou sous-traitants, car tous sont des travailleurs qui ont besoin de leur salaire pour vivre. Le syndicat demande aussi que les salariés qui souhaitent quitter l’entreprise reçoivent des indemnités supralégales correspondant à trois mois de salaire brut par année d’ancienneté.

Le propriétaire des murs de l’hôtel est la société Unibail-Rodamco, un grand groupe européen spécialisé dans l’immobilier commercial et faisant partie du Cac 40, qui a engrangé des bénéfices net dépassant un milliard d’euros pour l’année 2015. Le groupe AccorHotels, qui compte aussi parmi les entreprises du Cac 40, a déclaré 244 millions de bénéfices. C’est dire si les moyens existent pour que personne ne reste sur le carreau pendant les travaux et que tous ceux qui le souhaitent retrouvent leur emploi au bout de trois ans.

Pour le moment, les réunions entre les syndicats et la direction ne font que commencer et doivent se poursuivre pendant quatre mois. Un délai que les militants de la CGT et les travailleurs concernés comptent bien utiliser pour se défendre et imposer leurs revendications.

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