La CGT d’ArcelorMittal Florange a dénoncé par tract dans l’usine, ce qui a été repris par la presse régionale en Lorraine, un projet de la direction baptisé « Excellence industrielle et organisationnelle » (EIO). Rien que ça !

La direction voudrait augmenter la productivité, passer de près de 1 000 tonnes d’acier par an et par salarié à 1 200 en 2020. Cela se ferait au moyen de près de 300 suppressions d’emplois. Même si cela reste flou, il est certain que des suppressions d’emplois sont dans l’air. D’ailleurs, 300 départs en retraite sont prévus sur l’usine, sur les 2 000 salariés, d’ici 2020. Mais la direction se défend en affirmant qu’elle réalise par ailleurs des embauches.

Reste que tout cela suscite l’inquiétude dans l’usine. D’autant que l’accord entre le gouvernement et la direction d’ArcelorMittal vient à échéance fin 2017, ce qui lui laissera les mains totalement libres – si toutefois elles avaient jamais été entravées – pour fermer de nouvelles installations.

En juin, ArcelorMittal a revendu deux filiales de 700 salariés chacune, WireSolutions qui fabrique des fils d’acier (clôtures, clous...) et Solustil qui transforme l’acier en plaques de tôle pour différentes applications. Les effectifs du groupe en France se sont réduits comme peau de chagrin, passant de 25 000 salariés il y a dix ans à 17 000 aujourd’hui.

La seule raison de ces suppressions d’emplois est de faire payer les folies spéculatives de Mittal, qui a acheté à prix d’or des mines aux quatre coins du monde avant que le prix du minerai ne s’effondre. Mittal n’aurait qu’à puiser dans son immense fortune accumulée pour maintenir les emplois !