À la manifestation syndicale du 15 septembre à Belfort, placée sous le signe de la protestation contre la fermeture de l’usine, les travailleurs d’Alstom ont répondu massivement présent, ainsi que ceux du même site, ex-Alstom Energie et General Electric. C’est un cortège d’au moins 700 manifestants partis de l’usine qui a rejoint la Maison du peuple où ils y ont retrouvé plusieurs centaines d’autres salariés, la population solidaire, pour former une manifestation de 2 000 participants qui ont crié leur indignation contre cette fermeture destructrice d’emplois dans une ville déjà sinistrée par le chômage.

Cette mobilisation réussie a renforcé le moral des travailleurs d’Alstom. Les syndicats ont appelé à une action dans l’usine cette semaine, à la grève dans tous les sites d’Alstom Transport le mardi 27 septembre avec une manifestation devant le siège de la direction à Saint-Ouen. Cette fermeture a ravivé l’inquiétude dans les autres usines du groupe, où les travailleurs sont confrontés à la même volonté de la direction de couper dans le vif des effectifs. À Reichshoffen où, selon la direction, il n’y aurait quasiment plus de commandes après 2019, des travailleurs disaient : « Après Belfort, à qui le tour ? »

Le tohu-bohu de Hollande et du gouvernement, faisant croire que l’avenir de l’usine dépend des commandes qu’ils pourront négocier pour Alstom, est là pour faire oublier que les travailleurs ont en face d’eux une direction qui décide en fonction des intérêts exclusifs des actionnaires. Se préparer à combattre son plan est la seule voie qui pourra la faire reculer.