Montebourg, caution des licencieurs14/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2511.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Montebourg, caution des licencieurs

Arnaud Montebourg, ex-ministre de Hollande et candidat à la primaire de la gauche, s’est évidemment insurgé contre la fermeture du site d’Alstom à Belfort et les 500 licenciements annoncés. « On ne s’y est pas intéressé, on a reçu des rapports, on ne les a pas lus. » Le « on » désigne évidemment Macron, encore récemment ministre de l’Économie, qui aurait abandonné les ouvriers d’Alstom à leur triste sort, alors que lui, Montebourg, en faisant entrer l’État au capital d’Alstom en 2014, était bien décidé à suivre l’affaire !

Pour lui, tout le gouvernement est coupable de « manque de patriotisme économique. Ce que moi, j’appelle le Made in France. » Or la fabrication des locomotives qui pouvaient sauver Alstom a été donnée… « aux Allemands, qui d’ailleurs les font fabriquer en Pologne ».

Et le licenciement des milliers d’ouvriers de PSA Aulnay quand il était lui-même ministre ? Cela n’a rien à voir, selon Montebourg. C’est malheureux, dit-il, mais il a sauvé PSA, qui était en grave difficulté, avec une banque au bord de la faillite, que le gouvernement a bien été obligé « de cautionner à hauteur de 7 milliards d’euros ». Grâce à quoi, affirme-t-il, « PSA est reparti », – en tout cas ses profits ! – et produit sur le territoire français : c’est cela une entreprise patriotique, pour Montebourg.

C’est là cautionner les mensonges avec lesquels PSA a justifié la fermeture de l’usine d’Aulnay. Les travailleurs licenciés de cette usine et tous ceux de Peugeot-Citroën, dont les conditions de travail se dégradent régulièrement, apprécieront. Dans la guerre économique comme dans la guerre tout court, les travailleurs ont toutes les raisons de se méfier des apôtres du patriotisme.

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