Migrants : droit de circulation et d’installation pour tous !14/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2511.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Migrants : droit de circulation et d’installation pour tous !

Le 12 septembre, le gouvernement a annoncé la création de 12 000 hébergements, répartis sur tout le territoire et destinés à désengorger la Jungle de Calais.

Cela a suffi pour susciter une avalanche de réactions lamentables et, surtout, intéressées. Toute la gamme des politiciens de droite a cru habile d’agiter les préjugés les plus stupides quant à l’arrivée de migrants dans les villages. La presse a évidemment repris complaisamment leurs déclarations. On entend bien moins souvent les interviews de villageois et mêmes d’élus qui, en fait, sont heureux d’avoir accueilli des migrants et qui expliquent pourquoi. De même qu’on entend plus parler de ceux qui manifestent contre les migrants que des bénévoles qui se dévouent pour les aider. Ils existent pourtant, et il n’est pas certain qu’ils soient moins nombreux que les manifestants xénophobes.

Les hébergements prévus par le gouvernement, de même que le centre prévu par la mairie de Paris, outre que ce sont des projets et qu’ils arrivent bien tard, ne seront pourtant qu’un maigre soulagement. Les migrants arrivent sans cesse en Europe. Les 10 et 11 septembre, dans le seul bras de mer qui sépare l’Italie de l’Afrique du Nord, 3 400 ont été secourus. 128 000 sont arrivés depuis le 1er janvier dans la péninsule et la plupart y sont restés, car les frontières européennes sont désormais fermées.

Des millions de personnes fuient, par familles entières, les horreurs de la guerre, la faim, la dictature. Elles espèrent trouver une vie meilleure dans les pays riches et sont prêtes à risquer leur vie pour l’obtenir. Que sont les diatribes d’un Ciotti ou d’une Le Pen, que valent les matraques d’un Valls ou d’un Cazeneuve, en face de cette espérance ?

Le chaos que fuient les migrants est créé par la domination impérialiste, pour laquelle les travailleurs n’ont aucune responsabilité et aucune solidarité à avoir. L’immense majorité des migrants feront partie de la classe exploitée du pays où ils se fixeront. Les politiciens qui, à un degré ou à un autre, cultivent les préjugés contre les migrants sont des ennemis des travailleurs. Pour toutes ces raisons, au-delà de la simple humanité, les travailleurs des pays européens, ceux des pays les plus riches comme la France au premier chef, doivent exiger la liberté de circulation et d’installation pour tous les migrants.

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