Lycée Suger – Saint-Denis : grève pour plus de surveillants !14/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2511.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Enseignement

Lycée Suger – Saint-Denis : grève pour plus de surveillants !

Une grève a commencé au lycée Suger de Saint-Denis le mardi 6 septembre. En effet la veille, premier jour de cours, un surveillant a été agressé à la grille alors qu’il refusait l’entrée à un jeune. Il a été roué de coups, qui lui ont valu quinze jours d’interruption de travail. Tout le monde a été très choqué et la colère s’est rapidement exprimée.

En effet le lycée est situé dans un quartier difficile où les problèmes de violence sont récurrents. Et cela fait des années que les enseignants dénoncent le manque de surveillants pour y faire face.

Le jour de l’agression, le surveillant était tout seul à la grille, et ce n’était pas un accident mais le résultat du sous-effectif. Aussi, dès le lendemain, les professeurs se sont mis en grève. Ils se sont rendus à l’inspection académique, où ils ont exigé quinze postes de surveillants, au lieu de neuf actuellement pour environ 1 300 élèves. Il leur a été répondu qu’un geste serait fait et que les grévistes auraient une réponse sous 24 heures.

La grève a été reconduite le mercredi 7 septembre. Enseignants et élèves se sont rendus au rectorat, où on leur a répondu de façon méprisante que l’inspection avait déjà eu l’obligeance de les écouter. Ils n’avaient qu’à attendre la réponse promise pour le lundi suivant.

Loin de décourager les grévistes, ce mépris a renforcé leur détermination. Non seulement la grève s’est maintenue, mais les élèves et les parents impliqués ont été de plus en plus nombreux. Les initiatives se sont multipliées : banderoles (« Rectorat, où es-tu ? »), distribution de tracts et signature d’une pétition sur le marché, contacts avec les médias, retour à l’inspection, etc.

L’annonce de la création d’un seul poste supplémentaire de surveillant, le lundi 12, n’a fait qu’exaspérer les grévistes. Une centaine d’enseignants, de parents et d’élèves se sont rendus au ministère où ils ont été reçus et « entendus ». Mais, justement, les slogans étaient : « Ras-le-bol d’être entendus, on veut être écoutés » et « Autant de surveillants qu’à Louis-Le-Grand ».

La grève a été reconduite et tous se sentent renforcés par le fait de mener ensemble de multiples actions et de dénoncer une situation trop longtemps supportée.

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