Ils dénoncent la fermeture de 36 lits d’hospitalisation répartis dans les différents services et la suppression de 25 postes de soignants. Ils protestent également contre le nombre élevé de contractuels ( 25 % des 1 100 salariés ), affectés à des postes permanents et remerciés de façon méprisante par la direction, sous prétexte que leur contrat n’entre plus dans les règles de renouvellement. Durant l’été, la direction a fait la chasse aux affiches et aux banderoles revendicatives, mais cette attitude n’a pas découragé les travailleurs, loin de là.

Dès la rentrée, ceux-ci ont voulu réagir. Mardi 6 septembre, à l’appel des organisations syndicales, une réunion publique a rassemblé près de 250 personnes. Cela signifie un soutien important de la population mayennaise. Cette réunion a entre autres débouché sur la création d’un collectif d’usagers pour la défense de l’hôpital. Un préavis de grève a été déposé pour jeudi 8 et une manifestation organisée. Et cela a été un succès :

À 15 h c’est un cortège coloré et revendicatif de 400 personnes qui est parti de l’hôpital pour se faire entendre dans la ville. Un circuit de plus d’une heure a permis de s’adresser à la population, qui a réservé un bon accueil à ce défilé dynamique.

Les manifestants ont terminé leur parcours sous les fenêtres de la direction et, cette fois, elle n’a pas pu ignorer les banderoles ou faire taire les slogans.

Les participants sont contents de cette action, mais bien conscients que cela ne suffira pas. Le 13 octobre prochain, un rendez-vous est pris avec le délégué départemental de l’ARS (Agence régionale de santé) et déjà les contacts sont pris avec les salariés du centre hospitalier de Laval, où siège l’ARS, pour envisager une action commune.

En effet des mouvements ont eu lieu déjà en juin à Laval et Château-Gontier, sur des problèmes similaires. Contre ces restrictions, rien de tel que se battre ensemble, pour multiplier les chances de se faire entendre. C’est d’ailleurs pourquoi les travailleurs du CHNM participeront aussi à la manifestation du 15 septembre prévue contre la loi travail.