C’est la fête pour les 40 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse, qui viennent de publier leurs résultats financiers pour la première partie de l’année 2016. Ce sont 42 milliards de profits, soit une augmentation de plus de 11 % par rapport à 2015, alors que dans le même temps leur chiffre d’affaires a baissé de 3 % !

La palme revient à Pernod-Ricard avec une hausse de près de 380 %. Les banques sont toujours celles qui engrangent le plus de profits avec, par exemple, plus de 4,3 milliards pour BNP-Paribas. Quant aux actionnaires des groupes de l’automobile, ça roule pour eux ! Peugeot, qui a supprimé 17 000 emplois depuis 2013 et qui en est déjà à son deuxième plan de compétitivité, annonce 1,2 milliard d’euros de profit, soit plus de 110 % par rapport à 2015, qui était déjà une bonne année.

Pour expliquer ces résultats, la presse économique évoque la baisse de l’euro et du prix du pétrole. Mais les raisons principales, ce sont les plans de licenciements massifs, les fermetures d’usines, les baisses de salaires, les augmentations des cadences de travail, l’explosion de la précarité et de l’emploi à temps partiel imposé, la flexibilité, etc.

Pour mener ces attaques, les patrons ont pu compter sur la complicité du gouvernement de gauche. Celui-ci a aussi multiplié les cadeaux fiscaux, comme le CICE qui a rapporté depuis 2013 près de 48 milliards d’euros aux entreprises.

La société s’enfonce dans la crise et dans la misère, mais pour les capitalistes, cela va de mieux en mieux !