Les agents des centres financiers de La Poste ont tous reçu avant les vacances un exemplaire d’un accord intitulé AMB3 qui concerne l’avenir de leurs métiers.

Le texte contient des promesses de promotions, de formations, etc., mais surtout il annonce clairement la couleur : les réorganisations vont continuer.

La dernière partie du texte concerne l’organisation du travail. Pour La Banque postale et La Poste, les horaires issus de la mise en place des 35 heures en 2000 ne seraient plus adaptés aux besoins des clients. Elles voudraient donc les revoir et les modifier dans leur intérêt en fonction des activités des différents services. Il pourrait y avoir des semaines de travail de 39 heures, pouvant aller jusqu’à 43 heures.

Il s’agirait notamment de supprimer les horaires RTT. Les agents concernés (environ un tiers du personnel) perdraient de 12 à 26 jours de RTT par an. La Poste a, elle, bien en tête le nombre d’emplois qu’elle pourrait gagner grâce à cela.

Elle veut aussi s’en prendre à certains horaires à temps partiels, en ne les attribuant plus ou seulement à certaines conditions, alors que beaucoup d’agents disent que sans le temps partiel, ils n’y arriveront pas.

Pour l’instant ces chamboulements d’horaires en sont encore au stade de projet. À Paris, dans le premier service où il a été demandé aux agents s’ils étaient volontaires pour modifier leurs horaires, la réponse a été unanime, c’est non. Personne n’a envie de sacrifier ses horaires pour arrondir les bénéfices de La Banque postale.