Impôts : cinq ans de hausse07/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2510.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts : cinq ans de hausse

L’organisme d’études économiques OFCE vient de publier un rapport sur le bilan des choix économiques de Hollande et de leurs effets pour la population. Quelles que soient les intentions des auteurs, réputés favorables à la gauche gouvernementale, les conclusions résument ce que le monde du travail vit en direct depuis 2012 : le pouvoir d’achat a décru et le chômage a augmenté.

En cinq ans, les impôts ont augmenté de près de 43 milliards d’euros, en raison des mesures prises par Sarkozy d’abord, par Hollande ensuite. En 2012 et 2013, les entreprises comme les ménages ont vu leurs prélèvements obligatoires croître, quatre fois plus pour les seconds, cela va sans dire.

Mais, à partir de 2014, les prélèvements des entreprises diminuent d’environ 9 % par an, pendant que ceux des particuliers augmentent.

Ce jeu de vases communicants repose surtout sur les ponctions faites sur la population : hausse de la TVA, mise en place de la taxe carbone, hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et de la contribution au service public de l’électricité (CSPE), des cotisations de retraite et de la fiscalité locale. Pour les patrons, depuis 2014, c’est Noël tous les jours, grâce aux milliards du CICE et aux diverses exonérations du pacte de responsabilité.

À la fin du quinquennat, la population aura été ponctionnée de 47 milliards d’euros supplémentaires, pendant que les patrons, petits et surtout gros, auront économisé 18,5 milliards.

Le bilan de ces cinq ans de politique entièrement dévolue aux intérêts des capitalistes aura ramené en 2016 le pouvoir d’achat de chaque ménage à un niveau inférieur de 350 euros par an à ce qu’il était en 2010. Le nombre de chômeurs aura augmenté de près 440 000, pour frôler les 6 millions, compte tenu des découragés qui ne s’inscrivent plus et des temps partiels subis. Quant au bénéfice moyen des entreprises, le « taux de marge », grâce aux cadeaux fiscaux auxquels s’ajoute la baisse du prix du pétrole, il aura atteint dans l’industrie « un niveau comparable aux records historiques du début des années 2000 ».

Hollande et ses gouvernements successifs peuvent donc se targuer d’avoir fidèlement servi les intérêts des capitalistes. Renouvelleront-ils pour autant son CDD à la tête de l’État ? Les candidats pour les servir se bousculent…

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