Dassault : il a bien des choses à cacher07/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2510.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Leur société

Dassault : il a bien des choses à cacher

Le 4 juillet, Serge ­Dassault était convoqué devant les juges du tribunal de Paris, accusé de fraude fiscale par dissimulation de dizaines de millions d’euros sur des comptes cachés au Luxembourg et au Lichtenstein.

Il risquait une peine de prison de deux ans avec sursis, neuf millions d’euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

Finalement les juges ont demandé un supplément d’information et ont renvoyé leur décision au 28 novembre car ils n’ont pas réussi à entendre plusieurs personnes convoquées, dont Serge Dassault lui-même qui n’a pas daigné se présenter. Ils attendent encore, notamment les réponses de l’avocat suisse de Serge Dassault et de son comptable financier.

Apparemment, il y a bien des choses à cacher dans les affaires financières de Dassault pour qui le silence est d’or… et surtout lui permet de gagner le temps nécessaire pour se représenter aux élections sénatoriales de 2017 et conserver son siège de sénateur de l’Essonne. Car Serge Dassault, industriel richissime et cinquième fortune de France, patron de presse, notamment du Figaro, est aussi un politicien Les Républicains. Il a déjà eu affaire à la justice, notamment pour s’être fait élire plusieurs fois maire de Corbeil-Essonnes en ayant recours à des méthodes douteuses comprenant l’achat de voix, la complicité de financement illicite de campagne et le dépassement du plafond autorisé.

Dassault, aujourd’hui âgé de 94 ans, et ses avocats crient à l’injustice et à l’acharnement judiciaire. Mais les gamelles de ce grand bourgeois ne l’auront jamais empêché de faire ce qu’il voulait en politique et de mener ses affaires comme il l’entendait. Pour de tels grands bourgeois ce n’est rien d’autre que la normalité dans cette société capitaliste entièrement à leur service.

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