Lundi 29 août, juste avant la rentrée des classes, la police est venue arrêter une famille d’origine kosovare. Lors de l’arrestation, la maman a fait une crise d’épilepsie et a dû être hospitalisée. Qu’à cela ne tienne, le père et les quatre enfants ont été renvoyés le plus vite possible au Kosovo. Quand la mère s’est réveillée mardi matin, les policiers qui gardaient sa chambre avaient disparu et, livrée à elle-même, c’est par un professeur des enfants qu’elle a appris que sa famille se trouvait à deux mille kilomètres de là.

Les huiles de la préfecture avaient assuré aux militants associatifs qu’elles n’agiraient pas comme des monstres et tiendraient compte des liens que cette famille appréciée avait tissés avec la population. En définitive, elles se sont fait les exécutants d’une sale politique.

La mobilisation a eu le mérite de faire entendre d’autres protestations : les témoignages de proches d’autres personnes menacées dans la région se multiplient, la presse a fait écho du cas de huit autres familles qui vivent dans la peur de l’expulsion ; la précarité des hébergements de migrants a poussé deux jeunes à se mettre en grève de la faim.

Il y a largement de quoi accueillir ces quelques familles à Besançon. Les pouvoirs publics devraient servir à leur assurer des conditions de vie décentes plutôt qu’à leur faire la chasse.