Non seulement l’aspirant propriétaire doit payer les loyers, toutes les taxes et assurances liées à la maison, mais il s’engage à effectuer dans un délai de quelques mois toutes les réparations nécessaires pour que la maison soit et reste habitable.

L’entreprise, qui opère dans 24 États sous des noms différents, encaisse l’argent des loyers tout en reportant sur les locataires toutes ses obligations de propriétaire... jusqu’à ce que le locataire ne puisse plus remplir une des obligations. Il est alors expulsé sans aucun dédommagement pour les loyers déjà versés et les réparations qui ont été faites, et l’entreprise n’a plus qu’à trouver un nouveau locataire à arnaquer.

Le New York Times a enquêté sur ces pratiques scandaleuses et a rencontré des locataires qui se sont fait dépouiller après avoir payé des loyers pour des maisons inhabitables, frappées d’arrêtés municipaux pour infractions multiples aux normes de construction, sans chauffage, sans électricité ou sans canalisations, ou les trois à la fois. Aucune expertise des maisons n’étant réalisée avant que les contrats soient signés, les nouveaux locataires n’ont souvent pas une estimation réaliste des travaux à effectuer et se trouvent pris en défaut à l’expiration du délai imposé pour les réaliser.

Ainsi une majorité de ces locations-ventes se terminent par l’expulsion du locataire, qui n’entrera jamais en possession de sa maison mais qui aura été dépouillé de ses quelques économies.

Avec la complicité des tribunaux, ce marché est en plein essor. De nombreuses petites entreprises s’y sont lancées. Comme quoi il est possible de faire des affaires en or en profitant des ravages de la crise et de la misère des gens.