Bombardier-Crespin : José Dessilly doit être réintégré !31/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2509.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bombardier-Crespin : José Dessilly doit être réintégré !

Mercredi 24 août, le tribunal des prud’hommes de Valenciennes a rendu son jugement concernant José Dessilly : Bombardier doit le réintégrer dans l’usine de Crespin à partir du 3 septembre et lui payer les jours de salaire perdus.

Fin juin, ce cadre de Bombardier, très apprécié par le personnel dans cette usine de fabrication de matériel ferroviaire, avait été licencié pour avoir fait grève et participé à un piquet pour soutenir un collègue. En plein mouvement contre la loi travail, ce licenciement n’était pas passé inaperçu. José ­Dessilly voulait éviter que son licenciement soit un encouragement supplémentaire pour les patrons de Bombardier et de la région à mener la guerre aux travailleurs. Il avait trouvé le soutien de nombreux travailleurs, de l’usine et au-delà.

Le 20 juillet, les juges, à la demande de l’avocat des patrons, avaient décidé de reporter l’audience au 3 août, sous les huées et les slogans indignés de 200 travailleurs et militants présents dans et devant le tribunal. Les patrons tablaient sans doute sur l’isolement avec les congés d’été et la fermeture de l’usine.

Mais, bien au contraire, le 3 août, il y avait encore 150 travailleurs pour soutenir José au tribunal. Le 23 août, veille du jour où le tribunal devait rendre sa décision, un débrayage a eu lieu à l’usine. Et le lendemain, José était encore bien entouré pour recevoir la décision. Dans la petite ville de Crespin, où se situe l’usine Bombardier, quand la décision de réintégration de José a été connue, elle a été saluée par un concert de klaxons ! Il est certain que les quatre mois de mobilisation contre la loi travail ont largement contribué à entretenir ce climat combatif et à renforcer les liens de solidarité entre travailleurs.

Le combat n’est pas fini car, si les patrons de Bombardier ont dit qu’ils allaient appliquer la décision, ils ont aussi annoncé qu’ils feraient appel et on peut encore s’attendre à des mauvais coups de leur part. D’ailleurs, ce n’est pas un cas isolé : ces derniers mois, de nombreux travailleurs et militants de la région ont été visés par des pressions, des sanctions et des menaces de licenciement. Mais, pour José Dessilly et pour tous les travailleurs qui l’ont soutenu, la décision de sa réintégration est une très bonne nouvelle, c’est un encouragement à s’opposer aux mauvais coups des patrons.

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