Jeudi 21 juillet, les salariés de l’usine Daher-Verdelet, située dans l’agglomération de Dieppe, ont cessé le travail et ont brandi une banderole sur laquelle ils avaient écrit : « Virer plus pour gagner plus. » Ils ont appris en effet que leur site doit fermer en octobre.

Leur activité, la fabrication de vannes haute performance pour l’industrie, doit être transférée dans une autre usine du groupe, située à Saint-Allier dans la Drôme. La direction ose leur proposer, comme indemnité de licenciement, seulement un mois et demi de salaire.

Pourtant le groupe Daher se porte très bien. Il emploie plus de 8 000 travailleurs dans les secteurs de l’aéronautique, de la défense, de la logistique et des services nucléaires. Son chiffre d’affaires a progressé de plus de 40 % depuis 2010. C’est une multinationale qui appartient à une vieille dynastie bourgeoise, les Daher, dont la fortune est estimée à plus de 350 millions d’euros. Autant dire que les Daher auraient largement les moyens de maintenir et l’usine située près de Dieppe, et l’emploi des 28 salariés qui y travaillent.