Roissy aéroport : de l’eau et des yaourts pour tous !27/07/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/07/P10_Rassemblement_Air_France_Roissy_053.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Roissy aéroport : de l’eau et des yaourts pour tous !

Illustration - de l’eau et des yaourts pour tous !

Dans les aéroports, les passagers connaissent les PIF, postes d’inspection filtrage où il faut retirer sa ceinture, sortir son ordinateur, se faire palper, et où les liquides sont confisqués. Eh bien, le personnel qui travaille en zone duty free ou sur la piste subit les mêmes contrôles à chaque fois qu’il se rend à son poste de travail.

Des « postes d’inspection filtrage personnel » leur sont réservés. Certaines fois, pour désengorger les files d’attente passagers, des responsables sûreté ont la bonne idée de proposer aux passagers d’emprunter ces files. Sauf que, les passagers n’étant pas prioritaires, ils se font passer devant par le personnel… et ils protestent contre les agents qui les dépassent.

Le personnel contrôlé a lui aussi ses problèmes. À la suite des attentats et du renforcement des contrôles, les consignes ont varié pour lui comme pour les passagers. Aucun liquide ne passe, les repas (gamelle) sont examinés de près par les agents de sûreté. Certains postes sont équipés de détecteurs de liquide (EMA3), sur d’autres, on se fait confisquer l’eau, les yaourts ou la purée et, sur un autre terminal, il faut goûter le liquide devant les collègues qui contrôlent. Les machines ne marchent pas toujours, des marques de yaourts sont refusées quand d’autres passent.

Ces consignes humiliantes données par ADP font que les salariés se voient retirer ce qu’ils emmènent pour leur pause alors qu’il n’y a parfois ni local, ni salle de repli, ni fontaines, et que tous les salariés des entreprises sous-traitantes, la majorité sur Roissy, n’ont ni cantine, ni accès à celles d’ADP ou d’Air France.

Quand ni la direction ADP, ni les patrons des entreprises sous-traitantes ne mettent les moyens nécessaires, les salariés trinquent… sans leurs boissons.

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