Bombardier – Crespin : contre un licenciement pour fait de grève27/07/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/07/P9_Bombardier_Valenciennes_Prudhommes_2016_07_20.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bombardier – Crespin : contre un licenciement pour fait de grève

Mercredi 20 juillet, environ 150 travailleurs ont répondu à l’appel des syndicats CGT et Sud pour venir soutenir José Dessilly au tribunal des prud’hommes de Valenciennes.

Illustration - contre un licenciement pour fait de grève

Cet agent de maîtrise de 57 ans, qui travaille depuis 38 ans chez Bombardier (matériel ferroviaire), a été licencié le 16 juin pour avoir fait grève et soutenu un collègue en manifestant devant l’usine.

Ce licenciement a suscité l’indignation et la colère non seulement de ses collègues, mais aussi de nombreux militants de la région. En pleine mobilisation contre la loi travail, plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu pour soutenir José, qui a décidé de se défendre. Des centaines d’ouvriers ont débrayé à plusieurs reprises pour s’opposer à son licenciement. Ces derniers mois, de nombreux travailleurs et militants de la région ont été visés par des sanctions, des menaces de licenciement, des pressions. Il est hors de question de laisser passer cela.

Dans le tribunal, la salle était pleine et l’ambiance combative et chaleureuse. L’avocat de Bombardier a demandé un report, en osant prétendre qu’il lui manquait des pièces, alors que le dossier fait, en tout et pour tout, deux pages. De plus, une audience aux Prud’hommes est orale ; il n’y est même pas nécessaire légalement de constituer un dossier écrit… et encore moins en référé ! Alors, lorsque la décision de reporter l’audience au 3 août a été annoncée, la colère s’est exprimée : « On lâche rien ! », « La honte ! », « Résistance ! », « À bas la justice patronale ! », ont scandé les travailleurs présents, avant d’entonner l’Internationale.

À cette date, l’usine sera fermée et beaucoup de salariés en vacances. C’est sans doute le calcul que font les patrons.

Mais, pendant les quatre mois de mobilisation contre la loi travail, la solidarité, les liens se sont créés, renforcés, entre militants et entre travailleurs de la région. Cela se sentait lors de ce rassemblement réussi, et cela va compter pour la suite.

Rendez-vous est de nouveau pris pour soutenir José le 3 août à 9 heures devant le conseil des prud’hommes de Valenciennes, pour obtenir sa réintégration chez Bombardier.

Partager