Il y a eu en juin 5 400 travailleurs de plus sans aucune activité, le nombre total de demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues, étant de 5 434 000, en progression de 0,9 % sur un an.

Les centaines de milliers de chômeurs sortis des listes par la magie des formations, mais toujours sans emploi, sans salaire et bien souvent sans formation, ne suffisent même pas à rendre les chiffres présentables. Néanmoins, d’après la ministre, « le chômage baisse (…) et la baisse sera encore plus rapide au second semestre ».

Pour l’anecdote, le chômage tel qu’il est calculé ne peut que baisser dans les mois qui viennent. Hollande a en effet eu l’idée saugrenue de déclarer vouloir être jugé sur les chiffres du chômage…

Mais, dans le monde réel, celui des travailleurs, le chômage, ou plutôt l’ensemble des pressions exercées sur les salariés, augmente chaque jour. Il y a plus de précarité et plus de menaces sur les embauchés, les missions sont de plus courtes durées, le travail saisonnier explose, les emplois camouflés en stage se multiplient. L’annonce de la ministre, promettant une amélioration démentie par la réalité, montre une fois de plus le mépris ouvert de ce gouvernement pour ce que pensent et vivent les travailleurs.

La ministre a eu le culot d’ajouter que la nouvelle loi travail aidera à lutter contre le chômage. Or cette loi, combattue par des centaines de milliers de travailleurs depuis des mois, vise entre autres à faciliter les licenciements. Son application se traduirait par une aggravation de la situation des travailleurs et une augmentation du nombre de chômeurs… même dans les chiffres gouvernementaux.