Fukushima : confirmation des mensonges de Tepco06/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2501.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Fukushima : confirmation des mensonges de Tepco

Un groupe d’avocats japonais a rendu public, jeudi 16 juin, un rapport confirmant officiellement que la compagnie de production électrique Tepco a délibérément minimisé la gravité des destructions dans sa centrale de Fukushima en 2011.

On y apprend ainsi que le PDG de l’entreprise avait interdit à tous les employés interrogés par les médias d’utiliser l’expression de « fusion des réacteurs », leur imposant, lors des conférences de presse quotidiennes, de faire référence à des « dommages ». Ce n’est qu’en mai 2011 que Tepco a reconnu que l’essentiel des cœurs des trois réacteurs avait fondu.

Cette décision de censurer l’information avait été mise en œuvre avec la complicité du gouvernement de l’époque. Le choix de cacher la gravité de la situation au public et même aux élus locaux avait retardé les opérations d’évacuation des populations, les exposant à des dangers plus grands qu’elles ne l’imaginaient.

Ce rapport ne fait que souligner davantage les mensonges de Tepco, mensonges que la compagnie avait dû reconnaître en s’excusant publiquement en février 2016. Depuis, les dirigeants de Tepco n’ont toujours pas été jugés, ni aucun des politiciens au pouvoir à l’époque.

Alors que, en août 2015, la décision a été prise de rédémarrer progressivement les centrales nucléaires japonaises mises à l’arrêt après Fukushima, il n’y a aucune raison de croire les entreprises privées qui les exploitent quand elles promettent de faire passer la sécurité avant leurs profits.

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