Primaire de la droite : trop de crabes dans le panier22/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2499.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Primaire de la droite : trop de crabes dans le panier

À droite, on se bouscule au portillon pour figurer dans la primaire supposée désigner un candidat pour l’élection présidentielle de 2017. Ils sont déjà plus d’une douzaine sur les rangs.

Après que l’ex-sarkozyste Henri Guaino, qui se positionne sur le créneau déjà bien encombré du gaullisme, s’est déclaré, la dernière en date des candidats est Michèle Alliot-Marie.

Ancienne présidente du RPR, elle a été de tous les gouvernements de droite depuis trente ans. Elle y a dirigé six ministères différents. Mais, alors qu’elle s’était bâti au ministère de la Défense puis de l’Intérieur une image de femme à poigne, Alliot-Marie a dû démissionner piteusement du ministère des Affaires étrangères de Sarkozy en 2011 : en effet elle avait soutenu un peu trop ouvertement le dictateur tunisien Ben Ali, que la France s’apprêtait à lâcher car il ne parvenait plus à empêcher la colère populaire de s’exprimer dans la rue.

En fait la primaire de la droite et du centre se jouera certainement entre les trois ténors que sont Sarkozy, son ancien Premier ministre Fillon et son ancien ministre Juppé. La dizaine d’autres prétendants, pour le moment, sont là pour faire parler d’eux.

Certains sont candidats pour prendre ne serait-ce que quelques voix à l’un ou l’autre des ténors. Et dans ce cas, il se pourrait bien que leur maintien dans la course ou leur retrait se monnayent en échange d’un poste dans un futur gouvernement de droite.

Pour cela, il leur faut parier sur le bon cheval, ce qui n’est pas évident : la vie de politicien ambitieux n’est pas toujours un long fleuve tranquille...

Partager