Sur le secteur Paris Sud-Est, l’assemblée interservices de la gare de Lyon réunit de 100 à 200 cheminots, selon que des grévistes d’autres secteurs s’y retrouvent. Agents de conduite, commerciaux, ouvriers des ateliers se sont tous les jours prononcés pour la reconduction de la grève.

Mais, le lundi 13 juin, le ton était tout autre de la part des représentants de Sud puis de la CGT. Tout en dénonçant la propagande antigréviste du gouvernement et en rappelant que la grève était suivie dans bien des secteurs de Paris Sud-Est, ils ont parlé de la grève au passé. Ils ont expliqué que les cheminots pouvaient être fiers de la grève qu’ils avaient menée ; grève de treize jours, plus longue que celle de 2014. Après avoir fait allusion à des secteurs qui auraient repris, le représentant de Sud a insisté sur le fait que c’est à Paris Sud-Est que les assemblées ont réuni le plus de monde, que les grévistes ont été les plus déterminés, bien plus qu’ailleurs, disait-il.

Sud et CGT ont néanmoins appelé à manifester le plus nombreux possible le mardi 14 et à reconduire la grève jusqu’au mercredi et, s’ils ont proposé de tenir une assemblée le lendemain, c’était sans conviction.

Sud, CGT et UNSA se sont enfin félicités d’avoir maintenu l’unité syndicale. Parmi les quelques interventions qui ont suivi, un cheminot de Villeneuve replaçait la grève au présent et rapportait qu’à leur assemblée du matin la grève avait été reconduite à la quasi-unanimité.