L’intervention militaire française au Mali était censée avoir pacifié le pays. Les attaques meurtrières contre les troupes françaises et le contingent de l’ONU ne cessent pourtant de s’amplifier et les groupes armés djihadistes sont toujours présents, à tel point qu’un renforcement des troupes qui leur sont opposées est en cours.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, s’apprête à porter le nombre de Casques bleus présents au Mali de 12 000 à plus de 14 000. De son côté, le ministère de la Défense français envisage de renforcer les 3 500 hommes de l’opération Barkhane présents dans cinq pays du Sahel, dont le Mali.

Les groupes djihadistes ne se contentent plus d’utiliser des mines ou des véhicules piégés, mais attaquent désormais les cantonnements militaires. Ce sont les soldats des pays africains alliés de la France, Tchad, Togo, Niger, Sénégal ou Burkina, qui payent le plus lourd tribut. Cent quatre d’entre eux ont été tués depuis la création en avril 2013 du contingent de l’ONU, dont ils constituent l’essentiel des effectifs. Fidèle à sa tradition depuis la conquête coloniale, l’impérialisme français fait surtout la guerre avec le sang des soldats africains. De leur côté, les troupes françaises ont perdu sept soldats depuis la mise en place de l’opération Barkhane en août 2014.

Parallèlement, des attentats visant des civils ont eu lieu dans tout le pays, comme celui de l’Hôtel Radisson à Bamako en novembre 2015. Les groupes djihadistes ont même étendu leurs actions meurtrières dans les pays voisins, au Burkina-Faso et en Côte d’Ivoire.

Les soldats français comme ceux de l’ONU sont là pour défendre les intérêts de l’impérialisme français. Ils protègent le régime du président Ibrahim Boubacar Keita, qui s’est rapidement révélé aussi corrompu que celui de ses prédécesseurs. Mais pour la population, c’est toujours l’insécurité.